Le secret de la longévité de nos véhicules réside dans un entretien préventif. Voici quelques conseils pour maintenir votre auto au sommet de sa forme et, en prime, quelques réflexions avant de prendre la route des vacances.
UN DOSSIER DE NOTRE COLLABORATEUR ÉRIC LEFRANÇOIS
Les placards, les fenêtres et la remise n’échappent pas au ménage du printemps. L’auto non plus.
Avant de sortir seau, détergent et autres produits d’astiquage – ou d’attendre la pluie –, la première étape consiste à rendre visite à un portique de lavage automatique sans contact. Parmi les options offertes, privilégiez celle qui nettoie aussi le dessous du véhicule.
En effet, arroser la carrosserie et le châssis le printemps venu permet d’écarter les éléments corrosifs accumulés au cours de l’hiver. Ça permet de déloger les particules chimiques, minérales et organiques qui s’incrustent et rongent les ailes, les bas de caisse, les portes et les éléments structurants. Cette opération, en apparence simple, prolonge la vie des véhicules. Une opération que les experts consultés recommandent de répéter à quelques reprises au cours de l’été. La boue et les projections de goudron collent aux portières, tout comme la poussière des plaquettes de frein, hautement corrosive.
Une fois cette étape terminée, on se réserve un peu de temps pour aller dans le détail. Pour cela, le lavage d’une automobile exige aussi méthode et espace. Un minimum d’équipement aussi. Un seau propre, une moufle de lavage (mieux qu’une éponge, qui risque de garder dans ses fibres les poussières abrasives), une peau de chamois (ne lésinez pas sur la qualité), un savon automobile (laissez le savon à vaisselle sous l’évier). Et une cire en pâte pour le polissage ? Non. En fait, cette opération devrait idéalement être confiée à un spécialiste (surtout si votre véhicule est de couleur noire) pour bénéficier non seulement des meilleurs produits (ceux-ci n’ont rien à voir avec ce que vous retrouverez sur les tablettes des grandes surfaces), mais aussi de mains qualifiées pour faire vagabonder une polisseuse sur une carrosserie.
Bien que les peintures modernes soient moins fragiles, il est toujours recommandé de ne pas laver un véhicule dont la carrosserie est surchauffée par les rayons du soleil. On nous invite plutôt à attendre que les tôles refroidissent à l’ombre avant de commencer le lavage.
Petit rappel amical : le lavage doit idéalement se dérouler à l’ombre pour éviter que les rayons du soleil n’assèchent trop rapidement le savon.
Avant d’appuyer sur la détente du pistolet d’arrosage et de plonger l’avant-bras dans le seau d’eau (froide, de préférence), petit rappel amical : lavez d’abord le pavillon, puis les glaces, et finissez par les parties basses de la carrosserie. Cette façon de procéder vous évitera de devoir laver deux fois les zones basses, qui reçoivent les eaux sales des parties supérieures. Méthodique, vous laverez un panneau de carrosserie à la fois, puis le rincerez à grande eau.
Bien entendu, vous pouvez toujours parcourir un ou deux kilomètres sur l’autoroute pour que le flux d’air provoqué par la vitesse chasse l’eau. Mais le recours à une peau de chamois donne de bien meilleurs résultats en effaçant toutes les traces blanches (le calcaire de l’eau) qui ont tendance à demeurer sur la carrosserie.
Saviez-vous que mort, un moustique dégage une substance corrosive ? Il vaut mieux nettoyer immédiatement la carrosserie avant que le vernis ne s’abîme. Pour déloger les cadavres de moustiques qui se trouvent incrustés sur le pare-brise, il existe sur le marché de nombreux produits efficaces. Mais avant de dépenser, frottez votre pare-brise à l’aide d’un bas de nylon dans lequel vous aurez inséré un oignon. Et pour le goudron ? S’il est bien frais, diluez-le avec du beurre. Sinon, employez un produit dissolvant.
Les fientes d’oiseaux sont particulièrement acides. À éliminer au plus tôt, car elles abîment une peinture en un rien de temps.
Si elles ont séché (désolé si vous mangez au moment de lire), ne grattez pas : posez sur elles, toute une nuit, une feuille d’essuie-tout ou une grosse éponge imbibée d’eau. À l’aurore, elles seront humides et partiront à l’aide d’un chiffon.
Concluons avec le nettoyage de l’habitacle. On peut en profiter pour enlever du coffre à gants tous les objets superflus qu’on y a accumulés au fil des semaines. Le coffre à bagages doit également être l’objet d’une visite en profondeur. Après s’être débarrassé de tous les accessoires inutiles qui l’encombraient, on soulève le tapis pour s’assurer qu’il n’y a pas eu d’infiltrations d’eau. Si cela s’est produit, il faut assécher et tenter de découvrir s’il n’y a pas une fissure dans le bourrelet d’imperméabilisation du couvercle du coffre. Par la même occasion, on s’assure que le cric et le pneu de secours se trouvent bien arrimés et en bon état.
Près de 23 % des véhicules de la grande région métropolitaine n’ont pas déchaussé leurs pneus d’hiver depuis près de deux ans.
Avec le confinement, la pandémie et l’incertitude qu’elle génère, cette donnée d’un sondage réalisé l’été dernier n’a rien d’étonnant. On ne peut que présumer de l’état dans lequel se trouvent aujourd’hui ces pneumatiques et leur sécurité s’ils devaient demeurer en place pour la septième saison de suite.
Éric Dedoyard, président de Yokohama Canada, relativise un peu. « Le fait de conserver les pneus d’hiver pendant les saisons chaudes n’est pas l’idéal en raison de l’élasticité accrue du pneu d’hiver. C’est loin d’être optimal, surtout lors d’un freinage d’urgence ou d’une manœuvre d’évitement, par exemple. » Et l’éclatement sous forte chaleur ? « Possible, si vous partez par exemple pour une escapade routière avec une remorque attelée derrière votre véhicule, alors là, vous courez vraiment après les problèmes. »
On ne le répétera jamais assez, les pneumatiques figurent parmi les composants majeurs d’un véhicule. Ils contribuent à la qualité de la tenue de route, du freinage, à l’adhérence et à la motricité. Ils sont également responsables du confort de nos trajets et du bruit (encore plus vrai avec un véhicule électrique) que génère la circulation.
Certains pneus n’excellent en rien, d’autres sont homogènes en tout. Pour le consommateur, le choix devra inévitablement se fonder sur un compromis.
Le choix d’un pneumatique pour les trois prochaines saisons est, de loin, le plus complexe pour le consommateur, reconnaît Éric Dedoyard, président de Yokohama Canada.
Beaucoup plus qu’un pneu d’hiver, dont les principaux critères gravitent essentiellement autour de la motricité et de l’adhérence sur des surfaces enneigées ou glacées.
Avant même d’entamer ses recherches ou de se rendre chez un détaillant, « le consommateur doit établir sa liste de critères en tenant compte de l’utilisation de son véhicule au cours de cette période », ajoute notre interlocuteur.
Le kilométrage parcouru, votre type de conduite, le type de route le plus fréquemment emprunté : autant de questions (et il y en a d’autres, si vous tractez une charge, par exemple) qu’un bon conseiller s’empressera de vous poser afin de mieux cerner les pneumatiques correspondant à vos critères. Aussi bien préparer vos réponses à l’avance et, naturellement, vous fixer un budget.
La joie qu’éprouvent certains automobilistes à faire reluire leur véhicule en ce printemps contrastera avec la tristesse de ceux qui devront évaluer les dégâts quelquefois irréparables causés par l’hiver. Comme le minuscule point de rouille décelé l’automne dernier qui a transformé la carrosserie en passoire.
Si les panneaux extérieurs de votre véhicule commencent à ressembler à un gruyère, une visite chez le carrossier s’impose. Mais avant de prendre rendez-vous pour une évaluation des dommages, on se questionne un peu.
Préalablement, il faut s’attarder à l’état général de son véhicule et ne pas se raconter d’histoires sur ses finances (il y a un prix à payer pour retrouver l’éclat d’antan). Est-ce que cela vaut le coût ? Si vous n’avez pas l’idée de conserver votre véhicule plus que quelques années, sans doute pas. Encore moins si vous estimez que votre véhicule requiert une peinture complète.
« Cette pratique est de moins en moins fréquente de nos jours, raconte Daniel Charette, président de Carrosserie DC. La qualité accrue des peintures automobiles fait en sorte que les consommateurs optent généralement pour des retouches ou, dans les cas les plus graves, le remplacement de certains panneaux de carrosserie [portières, capot, carénages, etc.]. »
Des traitements qui peuvent coûter quelques centaines, voire quelques milliers de dollars. Et le débosselage sans peinture ? « Cela se prête bien pour réparer des bosses de la taille d’une prune sur une surface plane », prévient notre interlocuteur.
« C’est bête, mais la première étape est de s’assurer que la garantie de son véhicule est en vigueur », affirme Daniel Charette. Trop souvent, les consommateurs font exécuter les travaux à leurs frais, alors que la garantie du constructeur est toujours valide. Idem pour ceux qui ont opté pour une protection antirouille et qui ont respecté le calendrier d’inspection préconisé par le constructeur.
Une fois que vous aurez trouvé les ateliers de carrosserie, prenez rendez-vous et ouvrez grand les yeux. La propreté presque clinique des lieux ne dit pas tout. Attendez de voir le devis des travaux.
Au fait, le carrossier a-t-il effectué un examen approfondi de votre véhicule ou seulement estimé visuellement le coût des réparations ?
Cela dit, ne vous limitez pas aux seuls chiffres. Il faut également tenir compte des services compris (vous propose-t-on un véhicule de remplacement ?) ; la garantie et la qualité des matériaux (vous avait-on promis des pièces d’origine ?) méritent tout autant votre attention.
Avant de prendre votre décision, vous aurez préférablement trois évaluations en main. La tarification de la main-d’œuvre devrait varier tout au plus de cinq heures. Le prix des pièces devrait être sensiblement le même.
Au même titre que la carrosserie, l’état des jantes devrait être une préoccupation prioritaire des automobilistes. Considérant nos conditions climatiques et l’état parfois lamentable de nos chaussées (lire les nids-de-poule), les jantes s’abîment très aisément et peuvent entraîner des problèmes mécaniques sérieux que des plombs d’équilibrage ne corrigeront pas. En plus de causer des dommages aux pneumatiques, des jantes en mauvais état peuvent entraîner une usure prématurée du système de direction et de suspension de votre véhicule. Considérant le coût élevé des roues d’origine, le consommateur a la possibilité de les faire réparer pour une fraction du prix. Il existe aussi plusieurs marchands spécialisés dans la vente de jantes restaurées.
AVANT DE PARTIR AU LOIN
Ne tracte pas une remorque, une embarcation ou encore une roulotte qui veut. En fait, la capacité de remorquage, largement mise en valeur par les constructeurs, ne dit pas tout.
Avant d’aller plus loin, il importe de rappeler que la « force de tirer » diffère d’un modèle à l’autre. Cette différence s’explique par de nombreux facteurs tels la cylindrée, le mode d’entraînement et le rapport de pont. À cela, il convient d’ajouter la présence de certains accessoires précis (refroidisseur d’huile, extension pour les rétroviseurs, circuit de freinage électrique auxiliaire, etc.).
Donc, avant d’utiliser une remorque, mieux vaut connaître par cœur les capacités de son véhicule actuel. Ainsi faut-il tenir compte de la capacité de charge combinée du véhicule et de ce qui se trouve harnaché derrière. Trop souvent, le consommateur néglige cet aspect qui a une incidence importante sur la conduite, la durabilité et la sécurité.
Votre véhicule ne suffit pas à la tâche ? Avant de se lancer dans de folles dépenses, la sagesse dicte d’établir ses exigences et la fréquence d’utilisation d’un tel véhicule tracteur. Si votre usage se limite à moins d’une demi-douzaine de fois par année, peut-être pourriez-vous envisager la location à court terme d’un véhicule adapté à vos besoins de remorquage. Plusieurs agences spécialisées proposent ces véhicules en mesure d’exécuter ces tâches en toute sécurité. Le coût peut parfois sembler élevé, mais il demeure bien inférieur à la somme à débourser pour acquérir un véhicule encombrant qui ne correspond pas à votre usage quotidien.
Et si vous devez vous procurer un nouveau véhicule, il importe de connaître au préalable vos besoins avant d’arrêter votre choix.
En clair, on achète ou l’on connaît les spécificités de ce que l’on veut tirer avant d’acheter le véhicule.
Cela évite les fâcheuses surprises. La tâche, plus complexe qu’elle n’y paraît, consiste, dans un premier temps, à recueillir toutes les informations nécessaires. Ensuite, il faut établir au mieux le poids nominal brut combiné (PNBC), c’est-à-dire le poids maximal autorisé du véhicule pleinement chargé en plus du poids de la remorque et de son contenu. À vos calculettes !
Enfin, si vous êtes un néophyte, il importe de vous familiariser avec le comportement de votre véhicule avant d’entreprendre un long voyage. Les manœuvres exigent parfois beaucoup d’adresse et la négociation des virages réclame une bonne dose de concentration et de vigilance. Rien à voir avec le comportement d’une auto...
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